Compte tenu de l’année particulière que nous venons de vivre, chaque sortie un peu différente de la routine prend des airs d’aventure. J’ai toujours aimé les lacs du Massif Central. La Corrèze est le département que j’ai le moins pratiqué. Non pas qu’il n’y ait pas de lac bien au contraire! Avec un total de 19 barrages pour une surperficie totale de 4000 hectares il y a vraiment de quoi faire. Lors de ce périple de deux jours j’ai rejoint Charlie Touche, compétiteur reconnu, qui travail pour la Fédération de Pêche de ce département et qui guide régulièrement sur les différents lacs du secteur.

Pour la première journée de pêche Charlie m’emmène découvrir le barrage de Hautefage situé sur la Maronne. Ce barrage de 130 hectares est enclavé dans une vallée avec une alternance de bois et d’escarpements rocheux sur une longeur de 8km. Le profil du plan d’eau est assez régulier à savoir : des bordures assez abruptes avec bien souvent les vestiges de la forêt qui a été imergée lors de la création du barrage. Parmis les postes classiques on retrouve : des arrivées d’eau, des pointes de roches, évidement du bois noyés et aussi bien entendu en particulier quand le lac est bas l’ancien lit de la rivière.

Nous allons commencer la pêche en verticale sur des postes que Charlie connait parfaitement. Le marnage important du barrage ne joue pas en notre faveur. Nous avons des touches régulièrement mais les poissons prennent vraiment timidement. Charlie aime ce lac car il offre la possibilité de prendre pas mal de poissons de taille moyenne quand les conditions sont bonnes. En alternant pêche en linéaire et verticale nous allons prendre une série de petits sandres et quelques-uns un peu plus gros, quelques perches dont une très jolie pour Charlie ainsi que 5 petits brochets.

Nous allons principalement toucher les poissons sur des leurres en 5 pouces dans les tons bruns de type « shad ». Les tons les plus réguliers dans ce type de milieu sont : blanc, chartreuse et toutes les variantes de brun. Une pêche en verticale lente est de rigueur compte tenu des nombreux arbres encore présents.

Le plus difficile en lac de barrage c’est que les résultats de la pêche dépendent souvent des variations de niveau. Pour aider les pêcheurs la Fédération de Pêche, Edf et le Conseil Départemental de la Corrèze ont mis au point une application qui permet d’avoir en temps réel les niveaux des différents barrages : https://www.tourismecorreze.com/fr/niv_eau_une_appli_pour_bien_preparer_ses_sorties_peche.html

C’est bercé par le chant des grands corbeaux, pics noirs, faucons pèlerins et autres oiseaux que nous allons quitter le lac après un coup du soir sans vraiment d’activité. Un grand classique d’après Charlie à cette époque. Il est temps pour nous de regagner l’hôtel le Sablier du Temps à Argentat sur Dordogne. Pour respecter les mesures sanitaires en vigueur, les repas, à base de produits locaux, nous seront servis dans un petit appartement : https://www.lesablierdutemps.fr/

Après une bonne nuit de sommeil nous changeons de lac. Direction Le Chastang, barrage EDF de 700 hectares pour 30km de longueur situé sur la Dordogne. Charlie qui connait bien ce lac m’annonce peut de touches mais une belle taille moyenne. Le profile est similaire à Hautefage. On retrouve de la roche et du bois en quantité, dans et en dehors de l’eau mais en plus grand…La mise à l’eau, comme la veille est particulièrement bien aménagée. Depuis plusieurs années la Fédérations travaille à améliorer les mises à l’eau mais aussi les abords avec des tables de pique-nique et des lampadaires solaires.

Nous allons commencer en linéaire mais sans grand succès avec les gros sandres qui hantent ces eaux. Nous allons trouver une zone qui va livrer quelques touches mais les poissons, au grand désespoir de Charlie, sont de taille modeste. Nous allons même tenter les brochets qui sont assez nombreux et surtout de belle taille dans ce plan d’eau. Sans plus de succès. C’est la pêche, il y a des journées avec et des journées sans.

Les passages en verticale, sur des ruines, dans les arbres, sur des pointes et plateaux tous plus jolis les uns que les autres ne vont rien livrer de plus, à part le fait d’être dans une atmosphère de quiètude absolue.

Deux journées dépaysantes au possible, la pêche n’a pas été simple mais une chose est certaine je vais revenir au printemps. En effet sur les belles journées de mai, juin Charlie prend régulièrement plusieurs jolis brochets et des sandres en pêchant au poisson nageur. Une très belle journée peut se solder par une quizaine de brocs et sept où huit sandres de belle taille. Avec la quantité d’arbres imergés et ces longueurs incroyables de bordure, je vais y retourner faire nager mes jigs et autres spinners c’est certain.

La destination n’est sans doute pas la plus facile compte tenu de la taille des milieux et des nombreux arbres imergés. En revanche pour celui qui souhaite : fuir la foule, prendre un grand bol d’air, s’imerger en pleine nature et viser des jolis poissons qui se méritent l’endroit est idéal. La présence de grosses truites farios sur ces plans d’eau ajoute un challenge tout particulier. Pour ceux qui souhaitent jouer les prolongations sur certains barrages la pêche des carnassiers reste possible. Avant de vous lancer je vous invite à vous renseigner auprès de la fédédération ça reste le plus simple : https://www.peche19.fr/
Sur ce, je vous dis à bientôt au bord de l’eau.
Superbe, merci de nous faire un peu rêver, en ce moment chez nous (salagou Hérault) nous enchaînons vents violents et froid glacial, la pêche en verticale est impossible, et du bord il n’y à plus un poisson…
Vivement la truite….
Laurent
Merci Gaël pour ce joli récit de pêche. Ça donne très envie, les paysages sont somptueux et les poissons également.
Beau reportage j’adore ce pêcheur Charlie touche, très technique un des meilleurs pêcheurs de la planète, sinon les paysages à couper le souffle, il doit vraiment avoir un calme enfin j’imagine à bientôt.
Merci Gael pour ce reportage qui laisse entrevoir de belles perspectives et qui apporte un certain optmimisme pour l année qui arrive!