Adapter son ferrage à la technique.

Vous êtes nombreux à m’avoir donné des pistes pour nouveaux articles, je vous en remercie. Pour faire assez simple, j’ai eu des questions sur les pêches du brochets, du sandres, les plombées pour la truite truites, sur les leurres indispensables, les comportements des poissons en fonction des saisons. Je tenterai d’en aborder un maximum d’ici la fin du confinement. Pour certains de ces articles, je vais devoir chercher un peu dans mes archives des photos pour les illustrer. Il me faudra juste un peu plus de temps, ce qui n’est pas si grave finalement : on en a…

un brochet du Danube séduit par l’association jig/G Bump!

Nous débutons donc cette série suite à la demande de mon pote Arnaud Mahut qui m’a demandé de faire un article sur les ferrages. Non pas qu’il en ait besoin, bien au contraire il a eu des cours de rattrapage personnel… il est, je pense, une des personnes qui s’est réellement rendue compte de l’importance des ces derniers lors de nos deux voyages dans le Delta du Danube. Dans une même journée nous passions du leurre de surface, à la frog, au spinnerbait, au jig, au swimbait mais également au texan non plombé. Et alors dirons certains! Et bien croyez moi, chacune de ces techniques nécessite à la fois un timing, une amplitude et une gestuelle bien spécifique. Et encore pour ne développer que l’aspect « ferrage » je vais considérer que l’on a le bon ensemble entre les mains au moment de la touche.

Mon pote Arnaud avec un brochet du Delta. Deux semaines qui restent parmi mes meilleurs souvenirs de pêche.

J’ai souvenir d’être avec Arnaud pendant une après-midi sur la bateau pendant un de ces journées « multi-techniques »et de lui demander pourquoi il n’avait pas ferré un brochet? A lui de me répondre : « j’sais plus! » Non pas qui ne savait pas pourquoi il n’avait pas ferré mais, les timing, les amplitudes et tout le reste se mélangeaient tellement dans sa tête qu’il venait d’atteindre le point de surchauffe…

les pêches en texan nécessitent un léger décalage et un peu plus d’amplitude au ferrage.

Vous allez me dire que c’est un cas extrême et je vous répond non! Bien au contraire c’est une étape indispensable dans l’assimilation des informations que nous demandons au cerveau d’analyser avant de déclencher la gestuelle appropriée. Je vois encore trop de pêcheurs qui ferrent toujours de la même manière. Combien de fois avez vous ferré plusieurs touches dans le vide? Combien de fois, suite à un même ferrage, vous avez décroché plusieurs poissons d’affilé? Sans parler du même poisson que vous avez manqué plusieurs fois de suite.

les pêches au leurre de surface demandent elles aussi un ferrage spécifique.

Bien souvent, le problème peut être réglé en modifiant le ferrage. En effet, ce moment si bref et sans doute celui qui conditionne le plus le résultat de votre partie de pêche. Bien entendu sans touche, pas de ferrage et par conséquent on pourrai considérer que la touche est plus importante. Mais si vous avez de nombreuses touches et que vous ne parvenez pas à transformer l’essai alors la frustration n’en sera que plus grande. Vous y étiez presque! Alors qu’en l’absence de touche on a pas même sentiment.

Scunner 135 Gunki
Les pêches au swimbaits demandent un ferrage décalé et assez ample.

Je dis tout le temps que le plus compliqué c’est de savoir adapter son ferrage par rapport à la touche que l’on vient d’enregistrer. En une fraction de seconde, il faut déterminer s’il faut envoyer tout de suite où au contraire attendre un tout petit peu voir même attendre une touche plus franche avant de réellement ferrer. Combien de petits tocs ferrés trop tôt sur les sandres et les brochets suiveurs, combien de fois au leurre de surface ce mauvais petit réflexe qui fait que l’on tire à peine le leurre au moment de l’attaque et encore je ne parle pas du ferrage dans le vide car le poisson ne l’avait même pas en bouche. Phénomène valable en surface mais aussi sur les brochets qui attaquent à vue. La liste est longue et des erreurs nous en commettons tous, le tout c’est d’en être conscient et de travailler pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.

l’attractant aide à déclencher des touches plus franches à condition de ne pas ferrer au moindre doute.

C’est seulement quand on va commencer à analyser chaque touche et le ferrage que nous lui appliquons que nous pourrons tenter de passer d’un ferrage « réflexe » à un ferrage « adapté ». C’est là que l’ami Arnaud a « surchauffé » mais c’est la preuve qu’il avait compris cette nuance et commencé à travailler sur lui même. Demain nous verrons les quels type de ferrage adapter à quelle technique. En attendant, prenez soin de vous et de vos proches. Un grand merci à toutes ces personnes qui travaillent pour nous au quotidien.

perche au leurre souple
Pour les perches au leurre souple, un petit retard au ferrage est bien souvent un vrai plus.

Sur ce, je vous dis à demain derrière cet écran.

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